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La Peur

QUELQUES RÉFÉRENCES POUR LE FILM MONSTRE DE RÉMY DORFÉANS

Voici quelques extraits de films qui utilisent différentes techniques pour mettre mal à l’aise le spectateur avec l’idée de monstre au cinéma. Il y a bien sûr plein de façons d’introduire les monstres au cinéma, mais voici un premier choix.

 

La Féline, Jacques Tourneur, 1942


Un des classiques du cinéma fantastique. Jacques Tourneur réalise La Féline en 1942 et cherche un moyen de faire des effets spéciaux sans ordinateur, sans images de synthèse ou autres.

Dans l’extrait qui suit, la solution trouvée par le réalisateur a été de jouer avec les ombres pour faire “croire” aux spectateurs que la femme se transforme en panthère.


Ce film est également fameux pour la “montée en suspens” et l’effet-choc de “soulagement” qui est, depuis, largement utilisé au cinéma sous le nom “d’effet bus”, pour rendre hommage à son inventeur ; la pression monte tout au long de la séquence et se termine brutalement par un élément perturbateur qui fait sursauter le spectateur tout en le soulageant.

 

Alien, Ridley Scott, 1979


Ce film célèbre de Ridley Scott, sorti il y a quarante ans, a innové de bien des façons. Il est notamment l’un des premiers films de science-fiction à montrer un futur où les hommes et les femmes collaborent vraiment à égalité et dans des relations où la question du genre est totalement absente (tous les personnages, hommes et femmes, sont habillés de la même manière, s’identifient entre eux par leur nom de famille seulement, n’entretiennent entre eux aucune relation de type sentimental, sexuel ou caractérisée par un stéréotype de genre).

Dans le domaine du suspens et de la présence du “monstre”, la créature Alien n’est que très peu dévoilée et par des très gros plans et des fragments corporels seulement, durant une longue partie du film. C’est notamment par le son que passent alors le suspens, la peur des personnages, le danger et la mort.

 

The Thing, John Carpenter, 1982


Il y a aussi la possibilité de jouer sur le contexte : Dans The Thing, réalisé par John Carpenter en 1982, les personnages sont en “huis clos” (décor unique), d’avance pris au piège, livrés, confinés à leurs pires angoisses. On ne verra d’ailleurs jamais la créature elle-même.

 

E.T l’extraterrestre, Steven Spielberg, 1982

 
Sinon, voici un extrait de film avec un monstre de placard alcoolique, qui n’aurait pas laissé sa bouteille à Cookie :


Ici, le montage parallèle permet de faire comprendre avec humour (bon… c’est de l’humour de grosse industrie cinématographique américaine) aux spectateurs que l’enfant et E.T sont liés et ressentent les mêmes choses. Élément important pour la suite de l’histoire. Trouver un moyen pour introduire un élément clé à l’avance permet d’être moins explicite par la suite lors des dénouements. Le cinéma parle et a parlé avec les images avant d’utiliser les mots. Ce film, qui vaut ce qu’il vaut (et malgré tout plus grand succès public de son époque), nous le rappelle.

 

 Epidemic, Lars Von Trier, 1987


Et comment en cette période, ne pas finir par le monstre microscopique, celui invisible par nature, monstre viral et épidémique ? De tous, le plus dangereux, mais un véritable sauveur en matière de budget de prod, puisque hautement efficace à partir de deux euros cinquante.

Une scène mythique :

 

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